Inscriptions de dernière minute
Chose surprenante, il reste encore des exposants à placer. Si la plupart des responsables de stand réservent leur place un an à l’avance, nombreux sont ceux qui réservent à la dernière minute. Pour une foire grand public, les inscriptions à quelques semaines de l’ouverture n’ont rien d’exceptionnel, explique Kay Schmid. Ce sont souvent de petites start-ups, qui décident spontanément de participer à la muba.
De nombreux exposants viennent de l’étranger: cette année, différents forains et organisations de commerce venues d’Inde et de Chine proposent par exemple des foulards ou des bijoux. L’équipe de la foire les aide par exemple pour l’aménagement du stand ou les règles douanières. Les préparatifs pour la présentation du pays invité, cette année le Maroc, sont considérables et ne laissent pas de répit à l’équipe. Souvent, des personnes de cultures et de mentalités différentes sont impliquées, ce qui exige de tous de la flexibilité et des efforts. Ainsi, les plans du stand ne sont parvenus à l’équipe de la foire que tout récemment, avec un peu de retard. La recherche du pays invité commence deux ans à l’avance, avant tous les autres travaux.
Une foire au concept en constante évolution
«Nous commençons à planifier la foire un an avant son ouverture», raconte Kay Schmid. L’équipe de la muba investit dans la foire 20 000 heures de travail, dont 2 000 en réunion. C'est sans compter les heures de travail des responsables de stand. Les 160 000 visiteurs qui viennent chaque année aiment dans la muba le mélange de shopping, de divertissement et de convivialité. Chaque année, l’équipe élabore les concepts des événements spéciaux au cours de nombreux brainstormings et réunions. Le thème de la santé est actualisé et insiste sur la prévention, notamment avec un stand de la ligue contre le cancer. Kay Schmid et son équipe réorganisent aussi le secteur famille et sport: «Nous développons les secteurs en permanence et analysons continuellement la situation pour vérifier si nous sommes toujours sur la bonne voie.» Le stand «Douce nuit» crée la surprise: il n'a rien à voir avec Noël, mais avec le sujet brûlant d'actualité des émissions sonores et lumineuses pendant la nuit.
L’équipe de la foire doit aussi faire preuve de patience et de tact pour la disposition des stands. Toutes les demandes ne peuvent pas être satisfaites et c'est un véritable casse-tête pour toute l’équipe. Parmi les derniers préparatifs restant à quelques semaines de l’ouverture, il faut encore s’occuper de la sécurité du site, commander les bonnes moquettes, organiser la garderie, réserver les hôtesses ou planifier le guidage des visiteurs. Avec des questions comme: où placer les panneaux pour que les visiteurs prennent la bonne direction à la descente du tram? Que faire de cet espace vide sous l’escalier roulant? Où manque-t-il encore une plante verte?
Un court répit avant le top départ
Une semaine avant la foire, Kay Schmid souffle un peu avant de repartir à fond pour l’ouverture. La dernière semaine, les exposants commencent à monter leurs stands. Les plus grands responsables de stand travaillent avec des monteurs professionnels qui installent le stand précisément selon le plan et les envies du donneur d’ordre. Kay Schmid n’a pas directement affaire aux ouvriers, car ce sont les collaborateurs des entreprises partenaires sur place qui sont chargés du raccordement à l’électricité et à l’eau, ainsi que du son et de la lumière. Mais les tout derniers jours, la directrice de la foire et son équipe se font une vue d'ensemble en parcourant quotidiennement les halles: «Nous vérifions quels exposants sont déjà là et qui manque encore, et si chacun s'est installé au bon endroit.»
La dernière ronde du jeudi avant l’ouverture est l’occasion de tout contrôler pour la dernière fois et d’optimiser l’esthétique. Rien n’échappe à l’œil vigilant de Kay Schmid: ni le petit bout de moquette qui manque, ni les panneaux de fond disjoints qui laissent apparaître tout le câblage. ouverture officielle avec réception de la presse est généralement suivie d'un immense soulagement. Il lui arrive alors de se fondre parmi les visiteurs et d’écouter ce que disent les gens. La directrice de la foire trouve ce feed-back direct passionnant. Kay Schmid: «Quand nous parcourons les stands, nous constatons le résultat bien concret d'une année de travail. C’est un sentiment formidable.»
Pour en savoir plus sur la muba et les autres foires et salons de Bâle:
www.muba.ch
www.mch-group.com